Nous avons pris la décision de ne faire que traverser la Hongrie et laissons de coté notre visite de Budapest. Nous y reviendrons lors d'un prochain voyage !

Après 2h de route nous arrivons à la frontière Roumaine. C'est la deuxième fois de notre voyage que nous sommes contrôlés à la frontière. Après une longue attente nous entrons enfin en Roumanie. Après quelques mètres, le dépaysement est déjà là ! Nous croisons nos premiers chariots tirés par un cheval, qui pour beaucoup remplacent la voiture. Les maisons typiques apparaissent aussi.

Nous traversons assez rapidement une partie des Maramures pour nous rendre à un lieu que je tiens à voir depuis longtemps : le cimetière joyeux de Sapanta. Il me tarde de voir ce lieu unique au monde. Ce cimetière est en effet très atypique. Le pierres tombales de granit ou d'acier sont remplacées par des croix de bois d'un bleu bien lumineux, avec de magnifiques dessins gravés colorés. Chaque dessin est différent et représente le défunt, souvent en situation (métier, passion). Nous rencontrons une jeune femme qui fait une étude sur les cimetières à travers le monde. Grâce à elle nous en apprendrons plus sur le cimetière. Sur chaque croix sont donc gravés une image et un texte en vers humoristique (pas toujours gai) rappelant la vie du défunt. Le prix pour avoir une place est fixé à une vache (aujourd'hui la valeur d'une vache). Les places sont hyper limitées car le cimetière est tout petit. Ici, la mort n'est pas considéré comme la fin mais le début de quelque chose et donc comme un moment joyeux.

Nous nous éloignons d'un petit kilomètre pour voir le monastère de Sapanta et son église en bois, la plus haute du monde. Ce monastère est très récent. Il a été achevé en 2004 et est en fait une reconstruction d'un monastère qui se trouvait sur l'autre rive et donc aujourd'hui en Ukraine. C'était à l'époque le centre orthodoxe régional. L'église en elle est très petite mais en effet très haute. Ce choix a été fait pour qu'elle soit visible de l'autre rive...

Le travail du bois est assez impressionnant. Des poutres immenses et travaillées, des moulures, le toit en planchettes. C'est admirable de voir aujourd'hui encore un si magnifique travail du bois. C'est d'ailleurs une des fierté de la région !


Nous passerons la nuit sous les arbres près du couvent. Au réveil, nous nous installons pour notre petit déjeuner quand nous avons des visiteurs. Un troupeau de mouton passe par là ! Un moment après, alors que les enfants sont installés pour travailler, le troupeau repasse... Difficile pour les enfants de rester concentrés mais c'est tellement agréable ce contact avec la nature !


Nous reprenons la route à travers les Maramures. Cette région est vraiment très belle. Elle est traversée par les Carpates et est très vallonnée. Ce qui est aussi très beau ici c'est cette sensation de remonter le temps. Nous avons vu les gens ramasser le foin à la main et le disposer en grosse motte pour le séchage. Il est transporté dans un chariot tiré par un cheval ou un petit tracteur. certains partaient au champ en vélo équipés de leur râteau ou de leur fourche A la fin de la journée, c'est souvent que les paysans se retrouvaient autour d'un verre. Cela m'a fait pensé à l'ambiance des vendanges manuelles, les chevaux en plus. C'est quand même bien plus beau que les moissons à la machine !

Arrivés à Botiza, nous nous sommes arrêtés voir une 2 églises quasiment accolées.

La première est une église orthodoxe. Toute blanche à l'extérieur, elle paraît assez simple. Mais déjà sous le porche les peintures sont magnifiques. Nous poussons la porte et découvrons un intérieur entièrement peint. Les couleurs sont très belles ! Nous ne savons pas où donner de la tête. au bout d'un moment nous réalisons que c'est toute la vie du Christ qui est représentée. Je pense que c'est le plus bel intérieur que nous ayons vu !

La deuxième église est une vieille église en bois traditionnelle qui a été déplacée ici. On devine un intérieur très coloré aussi mais les couleurs sont aujourd'hui presque totalement effacées.


Nous reprenons la route, toujours aussi bucolique, et continuons à voir les champs ornés de leur motte de foin, les petits villages au jolies maisons colorées et nouveauté des troupeaux de vaches et de buffles !

Ce soir nous quittons un peu avec regret les Maramures et nous dormirons au camping, où nous rencontrons un couple de français 6 mois par an sur les routes (2x3mois) avec qui nous mangerons un repas local concocté par la propriétaire du camping.